samedi 26 mars 2011

audition : mécanismes de l'oreille interne

Les chercheurs se sont intéressés au développement embryonnaire des organes auditifs et d'équilibre de ces deux espèces qui ressemblent beaucoup à ceux des humains :
les poissons zèbre (Danio rerio) et
les vertébrés amphibiens, les xénopes (Xenopus sp.).

Ces organismes sont assez proches de l'homme et de la souris sur lesquels il est facile
de se livrer à des approches de génétique du fait de leurs développements embryonnaires
rapides et le séquençage génomique de ces deux espèces a révélé qu'ils partageaient une majorité de gènes avec l'homme.
Les oeufs fécondés se développent hors du corps de la mère, ce qui permet d'accéder à des
embryons intacts.
La recherche sur le poisson zèbre permet de comprendre au niveau moléculaire,
comment et pourquoi les cellules de la placode optique décident de devenir des cellules neuronales, sensorielles ou non sensorielles.
(la placode contribue à la majorité des cellules trouvées dans les structures sensorielles de
la tête : l'oeil, l'oreille interne)
Les travaux sur la grenouille permettent de déterminer quelles molécules et quelles régions
de ce tissus sont impliquées dans le développement normal de l'oreille interne.

Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien qui interagit avec les récepteurs hormonaux ou bien avec les enzymes qui assurent le métabolisme des hormones. Il est capable de se lier aux récepteurs des oestrogènes, les hormones sexuelles féminimes et de mimer leur action dans l'organisme.
Les études menées permet aux chercheurs après exposition des oeufs de poissons zèbre à des concentrations de plus en plus importantes de BPA des anomalies au niveau des otolithes, de petites structures de l'oreille interne qui servent à contrôler l'équilibre et jouent aussi un rôle dans l'audition.
Des expériences sur le xénope ont démontré le développement d'anomalies sur l'oreille interne.
Rien ne peut être déduit pour l'homme, mais ces effets inattendus du BPA, jamais observé jusqu'à présent, permettront d'élucider des mécanismes d'action.

Ces recherches permettront d'éventuelles thérapies pour remplacer des cellules défectueuses
ou réparer des malformations.

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