mardi 15 mars 2011

niveau de radioactivité et irradiation

mondialisation.ca
Une hausse significative du niveau de radioactivité, 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de
Fukushima Daiishi.
A la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité
dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger employés par les
journalistes japonais.
Comment évaluer la dose d'irradiation résultant de l'ingestion ou de l'inhalation d'une
substance radioactive ?
La radioactivité d'un corps se mesure en Becquerel (Bq) qui correspond à une désintégration
par seconde. 1Bq, c'est tout petit.
Comment convertir les becquerels en millisieverts ?
L'ingestion de 5,6 Bq se traduit par une dose de 0,125mSv, soit à une peu plus de 15 jours
d'exposition à la radioactivité naturelle en France.
La dose absorbée est une mesure de la quantité de radiation absorbée par la matière, elle
se mesure en Gray (Gy).
La dose équivalente permet de prendre en compte l'effet des différents types de radioactivité
sur les tissus vivants. Elle se mesure en Sievert (Sv). C'est la dose absorbée multipliée par
un facteur de pondération du rayonnement.

La dose efficace permet de prendre en compte le type de tissus soumis à la radiation. Elle
se mesure aussi en sieverts. C'est la dose équivalente multipliée par un facteur de pondération
tissulaire. Ce facteur dépend de la radiosensibilité de chaque organe mais aussi des cancers
radio-induits.

En radioprotection, on parle de dose efficace reçue par chaque tissu ou organe à l'aide d'un facteur de sensibilité. Il s'agit d'estimer le dommage subi par l'ensemble de l'organisme
en fonction de l'endroit où les doses sont absorbées et en tenant compte des sensibilités
aux radiations.
L'unité de dose efficace est le sievert comme pour la dose équivalente en médecine, qui est relative à un tissu, un organe ou une glande comme la thyroïde.
Le choix malencontreux de la même unité pour les deux doses conduit à les confondre.


Les expositions inférieures au millisievert (mSv) peuvent être considérées comme très
faibles. La limite de 1 mSv est la limite réglementaire pour les irradiations non naturelles.
Dans une mammographie, il faut veiller à ce que la dose équivalent délivrée au sein
soit inférieure à une limite 1mSv. Il en est de même pour les irradiations de la thyroïde.

Quels risques ?
10 Sv (10000 mSv) en une fois, dommages immédiats, très sévères, risques de mortalité.
1 Sv (1000 mSv) en une fois : nausées, baisse des globules blancs et des leucocytes mais
pas la mort.
1Sv Un sievert accumulé sur un temps plus long entraîne une augmentation du risque de
développer un cancer mortel d'environ 5% plusieurs années plus tard.

De l'iode et du césium ont été décelés mais il n'est pas possible de savoir si la présence de
ces particules était liée à la centrale nucléaire endommagée.
Lors de l'ingestion d'aliments contaminés de Tchernobyl, les courbes
montraient l'évolution de l'activité de l'iode 131 et du césium 137 durant les 3 mois après
l'accident.
L'Agence de presse japonaise Kyodo, citant une commission de sécurité avait déjà indiqué
qu'un niveau de radioactivité 1000 fois supérieur à la normale avait été détecté dans la
salle de contrôle du réacteur numéro 1 de Fukushima.
A Tchernobyl, en avril 1986, les particules radioactives ont librement circulé avec les vents.
Les vents sont soumis à des mouvements compliqués, difficiles à calculer. Il y a des effets
de dilution et de dispersion, mais les particules ne disparaissent pas.
Si des particules radioactives sont rejetées dans l'air au Japon, les vents peuvent-ils les porter jusqu'en Europe ?
Les vents dans l'hémisphère Nord circulent d'ouest en est. Donc les particules seront d'abord
entraînées vers le Pacifique. On ne peut stopper ou contrôler la circulation des vents.
Les vents circulant à haute altitude font le tour de la Terre en dix jours.
Les particules radioactives peuvent contaminer des éléments présents dans l'air comme la
vapeur d'eau. Les particules retombent avec les précipitations et les différents vents. On peut
les retrouver dans les sols ou l'eau. (prévision Météo-France)


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